Dernière pêche au thon rouge

 

 

Dernière pêche au thon rouge en Atlantique ?

Aujourd’hui, il est arrivé du thon rouge au Pays basque. C’est de plus en plus rare à Saint-Jean-de-Luz/Ciboure, premier port thonier français des années 50 à 70. En pleine saison de pêche, la criée n’en propose pas toujours. Cette année encore, à la traditionnelle fête du thon, la majorité du poisson servi provenait de Méditerranée…

Queues cassées, mâchoires fendues, nageoires arrachées, les thons débarqués sur le quai, depuis une paire de chalutiers pélagiques, sont dans un état pathétique. Du fait de la diminution de la ressource, les rares thoniers canneurs français (pêche traditionnelle à la canne, à l’appât vivant) sortent moins souvent, pêchent moins, mais ils ramènent un poisson dont la qualité est supérieure.

Bruxelles se félicite d’avoir mis en place, en 2007, un plan de sauvegarde du thon rouge de l’Atlantique de l’est et de la Méditerranée (taille des prises, quotas et dates de pêche). Pourtant, la préservation de cette espèce en danger (inscrite sur la liste rouge de l’IUCN depuis 1996) passe semble-t-il d’abord par des techniques de pêche plus respectueuses. Nombre de professionnels que nous avons rencontrés _patrons pêcheurs, poissonniers, personnel des affaires maritimes_ en sont déjà conscients.

Si certains y croient encore, nombreux sont ceux qui s’orientent vers une autre pêche, en regardant avec dégoût le gaspillage inhérent à la technique du chalut. Pourtant, pour les chalutiers aussi, les temps sont durs. Endettés parce qu’on leur promettait de l’or, ils se trouvent contraints de sortir encore et toujours en mer. Depuis la rade d’où s’élançaient jadis les baleiniers de la mer de Biscaye, nous avons peut-être assisté aux derniers départs des thoniers canneurs frança

 

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