Les Bédouins du Negev

 

Les villages non reconnus du Néguev

Des pelouses vertes, de grandes maisons auxquelles on arrive par une route impeccable, une piscine et une clôture de camp retranché, parfois des gardes. De l’autre côté, les bidonvilles des autres habitants du Néguev, les Bédouins. Depuis 1948, le désert du Néguev forme la pointe de l’Etat d’Israël jusqu’à la mer Rouge. Il est depuis toujours peuplé de Bédouins, qui furent nomades, mais vivaient également dans des villes et villages. Au nom de la récupération de la terre par les juifs, l’existence de ces villages est niée depuis 1948. Cette non-reconnaissance entraîne des situations dramatiques : interdiction de construire des maisons en dur, destructions de récoltes, difficulté à être raccordé au réseau de distribution d’eau ainsi qu’au réseau électrique, absence de routes, égouts à ciel ouvert, écoles en préfabriqué obtenues de haute lutte, etc. Ce que propose le gouvernement israélien, c’est la construction de logements groupés, sans terre ou presque, sans services à part l’école, sans commerces. Des sortes d’immenses cités où règnent le chômage et la criminalité, pour un peuple dont la seule activité est pastorale et agricole, des lieux de désespoir pour les Bédouins habitués aux vastes étendues du désert.

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