Disproportion ?

Aujourd’hui, une marche partait de Toulouse pour le site du barrage de Sivens.

Les marcheurs devaient se retrouver à 8h place du Capitole pour un départ vers 9h. Avant même d’y arriver, je croise 3 camions de gendarmes mobiles, en arrivant sur la place, j’en aperçois 6 de plus dans les rues adjacentes.

Je me dis que les marcheurs doivent nombreux pour déployer autant de forces de l’ordre. Erreur.

Marche vers Sivens 01Je m’approche et :

Marche vers Sivens 02Les marcheurs sont à gauche, les journalistes à droite…

Une fois le départ pris, les marcheurs (une dizaine) passent devant 7 camions de CRS.

Marche vers Sivens 03Hélas, ils n’ont pas eu le temps de finir de s’équiper que les marcheurs les avaient dépassés.

Disproportionné ? Oui.

Esprit du 11 janvier, es-tu là ?

Une nouvelle manifestation (autorisée !) contre les violences policières, le barrage de Sivens et en mémoire de Rémi Fraisse avait lieu à Toulouse samedi 21 février.

J’étais très curieux de voir comment allait se passer cette manifestation après celle « Je suis Charlie » et surtout, après le matraquage en continu de cet « esprit du 11 janvier » mis à toutes les sauces.

Je n’ai pas été déçu…

Un manifestant fait un haka en face des CRS

Haka

Jusque là, tout va bien, « une manifestation de CRS encadrée par des manifestants ». Ambiance relativement bon enfant (parfois très « flower power ») même si les regards échangés entre CRS et manifestants n’ont rien de tendre.

 

The Ents

La plupart des manifestants, habitués à l’atmosphère parfois polluée de Toulouse, portent un foulard sur la bouche.

Bien leur a pris quand suite à l’intervention de « casseurs », la manifestation se fait copieusement arroser de lacrymos. Je me suis réfugié dans un magasin (merci à elles d’avoir ouvert malgré le nuage très  dense de gaz lacrymogène) car je n’avais rien pour me protéger. Après, un vieux mouchoir imbibé de citron m’a bien rendu service.

 

Motives

 

Bilan de cette manifestation  : des arrestations (exemple : « Je reconnais avoir jeté un caillou ». Le projectile a atterri sur le casque d’un policier. Ce garçon « a écopé d’une peine de 2 mois avec sursis, 70 heures de TIG et devra verser 400 € au policier » !!), deux photographes se faisant taper dessus par des CRS, un autre jeté violemment sur le dos, des blessés et une quantité non négligeable de gaz lacrymogène viciant l’air de Toulouse.

 

The Guy in the Mist

L’ « esprit du 11 janvier » ne serait-il devenu qu’un « élément de langage » de plus ?

Plus de photos : www.demotix.com/news/6953416/toulouse-march-memory-remi-fraisse

 

Manif (encore) interdite

N’y-a-t’il pas antinomie entre « protester contre les règles établies » et « demander l’autorisation de protester » contre ces règles ? Autrement dit, n‘est-il pas étrange qu’un mouvement de contestation dirigé contre l’État et/ou de ses politiques (ici, le barrage de Sivens et l’utilisation des forces de police)  doive soumettre pour autorisation son projet de manifestation à ce même État par le biais du préfet ??

      Et c’est tant mieux si la manifestation autorisée « contre le barrage de Sivens et la violence policière » appelée par des partis et des syndicats n’a réuni que 200 à 450 manifestants (selon les sources) alors que « l’interdite » a rassemblé entre 2000 et 4000 manifestants (selon les sources). Les partis/syndicats _ qui n’ont pas été présents sur la ZAD de Sivens depuis le début de la protestation_ ont tenté de jouer la séparation pour récupérer cette colère et surtout la canaliser à leur sauce, comme le prône J.C. Sellin du Front de Gauche « il faut que les organisations démocratiques reprennent en charge l’expression du mouvement » . Perdu !

       Précisons que les premiers (avec drapeaux mais sans trompettes ni tambours) ont fait leur trajet en une heure chrono et qu’une délégation a été reçue par le Préfet alors que les seconds (pourtant sans drapeaux mais avec trompettes) ont battu le pavé pendant plus de trois heures. Et qu’eux tous ont été aussi reçus par le Préfet, du moins, par ses subordonnés en la personne des CRS, BAC et autres gendarmes mobiles, dès l’arrivée des premiers clowns…

      Enfin, il semble qu’une partie des badauds de la manifestation « interdite » soutenait les manifestants. Certains(nes) ont plutôt été véhément(e)s malgré leur (petit) gabarit pour exiger des CRS qu’ils laissent ces manifestants manifester paisiblement…

Cf. www.demotix.com/node/6319948

Silence studieux

Rien sur le blog depuis deux mois (environ)  ?

C’est bon signe, ça veut dire que j’avais (beaucoup) de travail ces temps-ci :

* quelques manifs (plus celles qui ne sont pas ici) :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus des photos pour une société, une compagnie de théâtre, La Part Manquante, et pour Science&Avenir (cf. publications) :
 

 

 

 

 

 

 

 

Et hop !!!

Cela m’a bien occupé et le boitier en a pris un (petit) coup de vieux…